La cuisine du marché. Voilà un descriptif à la fois éloquent et finalement tellement vague. Et surtout bien galvaudé par bien des margoulins. Mais quand c'est vrai, ah, quel plaisir. C'est ce plaisir là qu'on éprouve attablé au Kobus.
J'avais déjà testé cet endroit avec une amie hôtelière qui y envoie régulièrement ses clients et cette fois, c'était soirée détente avec ma cousine, son compagnon et des amis férus de gastronomie. Et quelle sympathique soirée.
Eric Kuhn, le patron du restaurant, a réussi à en faire un endroit tellement agréable et son chef nous fait apprécier une cuisine tellement ciselée: eh oui, l'alliage chaleur-fraîcheur existe réellement, nous l'avons rencontré. Sans oublier le fameux rapport qualité-prix, tout à fait raisonnable et à sa place.
Pour commencer, et comme c'est la saison: un tartare de Saint Jacques sur son lit de mangues fraîches. Banal? Non! Le tartare de Saint-Jacques est un art, c'est même une de mes valeurs-étalons pour les restaurants. Il faut des produits irréprochables et des accords précis pour en réussir un qui soit à la fois original... et surtout bon. Eh bien là, c'était réussi. Sur toute la ligne. Et pour corser un peu la texture, une petite feuille de brick craquante. Le goût, la fraîcheur, la texture, les couleurs. Une réussite je vous dis.

Je ne résiste pas non plus au plaisir de vous montrer cette sucette de foie gras. Originale dans sa présentation, avec un foie gras cuit juste comme il faut et accompagné des épices adéquates. Bon point pour les entrées!

Les plats. Voici le filet d'agneau aux légumes oubliés. Très mode, ça aussi les légumes oubliés: topinambours, panais, etc... Et bien là aussi, le chef s'en sort très bien avec une viande tendre et des légumes qui explosent de fraîcheur. Bon point là aussi. Nous voici à l'heure des risottos. D'abord, le risotto aux champignons de la forêts et escargots. Ce sera là une petite pointe de critique: j'ai trouvé qu'il manquait un peu d'onctuosité. Exactement comme une balade en forêt finalement. Par contre, le goût, la cuisson, tout y est.
Ici, le risotto crémeux aux truffes. Et on les voit bien, les truffes, non? Un pur délice, pour le coup. Rien à redire, il est parfait, celui-là. Simple, efficace, tout simplement parfait.
Venons-en aux desserts. Vous avez vu les assiettes, nous avons bien mangé, avec le vin (avec modération!), le pain, etc... Nous n'avions plus très faim pour les desserts alors nous en avons commandé deux pour cinq.

Et voilà le mien, que j'ai vraiment apprécié: le parfait d'orange au chocolat blanc. Ma douce cousine Amandine a déclaré qu'elle mangerait le chocolat blanc "sur la tête d'un pouilleux", je cite. Trêve de plaisanterie: ce dessert est réussi car parfaitement équilibré. Bon, il faut aimer le goût (très) sucré certes mais les oranges amères et le chocolat blanc forment un duo très séduisant pour le palais. La fraîcheur voire le piquant des oranges amères adoucie par la rondeur du chocolat blanc? Allez voir et goûter la cuisine du Kobus, bien des paradoxes et des oppositions vous paraîtront sans fondement par la suite!
Restaurant Kobus
7 rue des Tonneliers
67000 Strasbourg
site:
www.restaurantkobus.com
tél: 03 88 32 59 71
2 commentaires:
les photos me font saliver à nouveau... quelle agréable soirée! et merci (ou pas!) pour la citation ;-)
Hé hé, je t'en prie!
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